En ouvrant la porte du frigo, irrémédiablement mes yeux se posent sur la plaque de chocolat noisette qui me susurre des mots doux.
Se passe alors un phénomène qui, si j’étais née à une autre époque, me poserait quelques problèmes: j’entends des voix. Enfin plutôt une en particulier. Celle qui me rappelle que je n’ai pas faim, qui me traite de gourmande et d’irresponsable en pointant au détour mon tour de hanche. Ma merveilleuse et délicieuse amie la culpabilité.
Je n’y peux rien, à l’entendre, j’ai mon ventre qui se tord. Elle a raison dans le fond. Je le sais bien. Je me sens mal à l’idée de piquer un carré de chocolat et je m’accuse de tous les maux. La tentation est trop grande, pas grave j’assume ! Enfin, c’est ce que je crois. Une fois que les carrés ont été dévorés la voix passe au mépris et là je ressemble à un cocker déprimé.
C’est un mécanisme imparable, en me culpabilisant, en méprisant mon comportement, je crois que la prochaine fois je ne recommencerai pas. Est-ce que ça marche ? Non. Est-ce que je recommencerai ? Sans aucun doute. Alors comment puis-je me laisser tranquille et savourer le chocolat fondre dans ma bouche sans le concerto de reproches ?
Me donner le droit. Ôter l’idée que ce que je fais est mal. Quoique je choisisse, l’important est d’assumer les conséquences de mon choix. Rien n’est juste ou faux. c’est le mental qui me fait croire cela. Et moi, à quoi ai-je envie de croire ? Quelles sont les conséquences pour moi de manger un bout de chocolat ? Si je peux les assumer, alors GO ! Si ce n’est pas le cas, à moi de modifier mon comportement, avec douceur et bienveillance.
Céline